mardi 18 mars 2008

N°25 Andiran, la rupture du paysage avec le début du massif landais, 14 km, dénivelée totale 350 mètres

Carte de Cassini




Nous nous garons auprès du pont romieux qui enjambe l'Osse de Mesplet. Ce pont, resté en excellent état, est doublé, non loin de là, par un pont moderne qui lui, supporte la passage des voitures du XXI° siècle.





Les belles arches de ce pont ont vu passer des légions de pélerins jacquaires. Nous le franchissons et nous dirigeons vers Mézin en empruntant le passage le long de grandes serres où poussent des tomates lianes de plus de 2 mètres 50 de haut. Une fois passé ces dipositif nous passons sous le pont qui soutient l'ancienne voie ferrée de Nérac à Mézin.







La voie ferrée enjambe à la fois la route et l'Osse qui serpente paresseusement dans cette vallée cultivée. Agrandissez les images sans oublier de passer par "Précédente" pour revenir au blog, sinon c'est la fermeture!







Sur notre droite, nous passons Bousquet que signalent les arbres caducs protégeant les vieux murs des châleurs estivales.





Vue, vers l'ouest, sur le château de Tasta.





Face à Bousquet, au delà de l'Osse et son rideau d'arbres, Le Caillau sur la hauteur. Après un premier virage à gauche, le chemin vire, en chicane, de nouveau à droite. Nous ne le suivons pas et montons tout droit dans un chemin herbeux encore humide de rosée avant d'emprunter sur notre gauche un chemin creux qui a été bien dégagé. A cet endroit les balises manquent, un chemin bien défini également. Nous choisissons d'aller jusqu'à l'ancienne voie de terre qui relie Banquets à Laucat puis Huché. En cette saison, elle est bien visible entre les champs fraîchement labourés.











La ferme abandonnée de Laucat est encore matérialisée par un périmètre herbeux ainsi que le chemin qui la contourne par la droite. Avant et au delà, seules les roues des engins agricoles le marquent clairement. Jusqu'à quand ?






La maison de Huché est encore habitée. Nous la passons, rejoignons la route par la gauche puis montons tout droit dans un bois. Le vrai chemin débouche sur la droite, juste après l'habitation, mais il n'est guère engageant... La route tourne à gauche mais nous montons tout droit dans le bois. Là les repères sont absents. Toutefois tous les chemins mènent à Pelet.




Cette partie, assez pentue, est laissée en friche si elle n'est pas boisée. Ici le chemin herbeux juste avant Pelet traverse cette partie sauvage. Nous traversons la route de Mézin vers le hameau de Saint Sevin et sa belle maison de maître.





Ce vieux mur enferme le parc de la maison de maître que l'on aperçoit derrière les grands arbres. La route tourne à droite vers le hameau mais nous descendons tout droit vers la vallée de la Gélise le long de grands arbres.





Nous survolons la vallée d'où dépassent les carolins blancs. Ces peupliers plantés près d'un ru, rejoignant à cet endroit la Gélise, servent à la fabrication d'objets en bois léger voire la partie arrière de meubles en bois plus noble. Sur la droite c'est le début du massif landais et de ses pins. Sur partie non boisée où coule le ruisseau du Criéré, se trouvent deux châteaux celui d'Horton et celui de Lisse.






A mi-pente cette maisonnette de journalier encore en état, se détache au milieu du champs de blé.



Le chateau d'Horton est à peine visible entre les branches des arbres du chemin qui tourne là à angle droit et que nous allons suivre pour monter sur Andiran. Au delà les carolins offrent une régulière barrière blanche avant les grands cèdres signalant une demeure de qualité.



Horton est composé d'un jardin paysager, remises, écuries, logement et d'une cour. L'époque de construction se situe au milieu du XIX° siècle. La demeure est reconstruite au milieu du XIX°siècle sur l' emplacement d' un manoir figurant sur la carte de Cassini. La galerie et l'ornementation sont inspirées des décors de la Renaissance. Des projets d'agrandissement dessinés par E. Payen en 1893 et 1901, seront partiellement réalisés : ailes en retour construites sans l' étage de comble prévu, balustrade décorative du corps de logis non réalisée. Un ajout d' un cartouche au-dessus de la porte le sera au début du XX°siècle. (Renseignements Patrimoine de France)





Ici, bien qu'il n'y ait plus que les peupliers, le château bien que plus proche, se cache sous les résineux. Nous suivons un joli chemin, puis le bord d'un ruisseau et debouchons à coté du cimetière sous le bourg.



Le clocher de l'église semble une invitation à monter vers le village. Un vieux séchoir à tabac en bon état marque la limite des constructions, toutes assez anciennes dans ce secteur.



Andiran.



Parties constituantes : château, église, fortification d'agglomération, époque de construction XII° siècle, XIII° siècle, XVIII° siècle, XIX° siècle sur un plan concentrique.
Historique : Paroisse du XII° siècle, le castrum est cité en 1259. Le village s' est développé autour du château et de l' église paroissiale. Il reste des vestiges de fortifications médiévales. Des maisons ont été reconstruites aux XVIII° et XIX° siècles.Gros-oeuvre : calcaire, moellon, enduit, pierre de taille, la couverture est de tuile creuse.






Détails de maisons dans la montée.






Vieille maison dont on voit sur une pierre de l'angle du mur aux 2/3 de la hauteur de la porte d'entrée, ce creusement qui semble être destiné au passage d'un lien. Peut être pour attacher un animal. Un cheval? Les arrondis des ouvertures sont également soignés.







Détail de creusement que la qualité du calcaire gris a conservé.






La maison à deux niveaux avec son escalier extérieur.






La maison dans son cadre. Elle se situait toutefois hors les murs du Moyen-Âge.






En effet ce mur, imposant, dont il reste quelques fragments est situé sur le bord de la partie en plateau du village.




Le clocher culmine par-dessus les vieux murs...



...même entre deux andrones.






Eglise paroissiale.



Epoque de construction : XII° siècle et, pour le clocher 4° quart du XIX° siècle en l'année 1892. Auteur : Dubarry de Lassalle Lucien, architecte. Sacristie du XVIII° siècle (date partiellement lisible : 17..) . Travaux de restauration du mur sud de la nef, d' une partie du mur nord et du couvrement sous la direction de Casimir Laffitte, architecte de la ville de Mézin, achevés en 1884. En 1892, reconstruction du clocher par Jean Blavet, entrepreneur à Xaintrailles, sous la direction de Dubarry de Lassalle Clocher couvert en ardoise d' une flèche carrée ; sacristie en moellon enduit. Gros-oeuvre : calcaire, pierre de taille, moellon, enduit.






L'église fait face à l'école du village dont elle n'est séparée que par la cour.







Le château d'Andiran est une demeure privée dont nous ne voyons que ce qui dépasse des hauts murs, telle cette tour à échaugette.


Le château. Parties constituantes : cour ; enceinteépoque de construction : 13e siècle (?) ; limite 15e siècle 16e siècle ; 19e siècleauteur(s) : maître d'oeuvre inconnuhistorique : Mention d' un castrum tenu par Amanieu d' Albret en 1259 ; en 1439, propriété de Johan de Fère, il est occupé par les Anglais ; il subsiste des traces de l' enceinte médiévale ; reconstruit dans sa plus grande partie à la fin du 15e siècle et dans la 1ère moitié du 16e siècle ; propriété de la famille Caubios à partir de 1560, selon Bourrousse de Laffore ; restauré à la fin du 19e siècle





D'autres parties visibles du vieux mur d'enceinte, dont on peut juger l'épaisseur ainsi que d'appercevoir l'accès au chemin de ronde sur la deuxième image. Nous suivons un peu la route vers l'ouest puis plongeons au sud dans un sentier conduisant vers Pentinet.







Pentinet au-dessus de ce champ flamboyant peut-être brûlé par les engrais...





Léon a eu droit à cette gravure dans le fût d'un carolin argenté !






Les tulipes ensoleillées agrémentent jusqu'au sommet le chemin creux...







... chemin creux qui rend les longs carolins gigantesques!




Entre Pentinet et l'Oustalot, ce beau néflier où se repose un gros lézard.





Une belle vue zénitale sur les collines environantes.







Et un hangar en bon état.





Devant nous au sud, la masse sombre de la forêt. Contraîrement aux idées reçues, le massif landais est loin d'être plat ce qui est perceptible ici. (Agrandir) La ligne arborée la plus basse suit le cours de la Gélise. Elle est ainsi nommée pour la température assez basse de ses eaux.




Au nord ce sont les champs vert du printemps et les haies de séparation...







...ainsi que les prairies grasses. C'est ici que s'opère la rupture : de l'autre coté de la Gélise le sol devient sabloneux, l'eau omniprésente.








Nous approchons de cette masse compacte d'arbre où aucune habitation n'est visible.





Un dernier regard sur ce pré plein de boutons d'or...






Et ces violettes des talus, comme des bouquets !







Les champs et les arbres au point bas de la rivière ...







Dès le passage de la Gélise...





...voilà le royaume du sable et de l'odeur des pins chauffés par le soleil d'hiver.





Nous suivons la vieille voie de chemin de fer de Nérac à Mézin désafectée. Elle ne reprend du service que pour les mois d'été.







Au-delà du ruisseau du Criéré, dont le débit à permis la construction sur son passage, le château de Lisse.





Le Criéré.






Nous nous enfonçons dans le bois pour retrouver le Rey en lisière.










Le soleil s'est caché durant les quelques kilomètres de traversée jusqu'à Sainte Catherine. Nous allons passer au près du château d'Hordosse mais nous ne le verrons pas.








Ici, il y a déjà les fleurs des fraisiers de bois qui percent au-dessus de aiguilles des pins.






Nous voici au moulin de Ste Catherine, énorme bâtisse sur la Gélise. Elle est restauré par un marseillais qui en a fait sa résidence secondaire.





Du pré au bord de l'eau, nous voyons le pont que nous allons traverser avant le retour au pont romieux tout proche. Le soleil se montre à nouveau!







Une aile du moulin sert de salle à manger d'été bien fraîche les mois chauds.







Les vieilles meules en silex servent de bordure. Leur grand nombre montre que l'activité du moulin était grande. Ce qui était déjà perceptible au vu de sa taille ...








La Gélise et le pré du moulin sur la droite. (image Fanch)







Pierre du bout du pont, finement travaillée ainsi que les trois autres de même facture, qui soutiennent les parapets. (image Fanch)
Ce circuit, très agréable, manque parfois de balisage. Parfois même, à Rey en particulier, il peu même être trompeur par la présence d'un autre balisage jaune. Attention donc!




Curiosité du jour.





Un animal rare qui n'a, hélas, pas résisté au passage des voitures au Rey, une salamandre de belle taille dont on voit encore la robe noire et jaune.

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