mardi 8 janvier 2008

N° 14 De Clermont-Soubiran à la chapelle romane d'Aureillac, 10km, dénivelée cumulée 250 m

Carte de Cassini

Tout d'abord, il faut savoir que Clermont-Soubiran fût autrefois nommée Clermont-Dessus. On peut constater que Dessus est écrit comme un suffixe avec, comme c'était le cas à l'époque, deux sortes d'S dans le même mot, le premier allongé en forme de F actuel et le second comme une minuscule actuelle manuscrite! Les toponymes alentours sont bavards sur les personnes ayant occupés les lieux : Mestrebernat (maître Bernard) puis Jeangris, Jouanas, Jeanroux, Jeanpau, Jouanou, la Jouanine et autre Peyrejouan (toutes sortes de Jean déclinés avec divers qualificatifs y compris péjoratif comme Jouanas!) sans oublier Le Bessou (le jumeau).

Ce circuit est idéal pour les jours sans brume car il dégage l'horizon à la vue. Toutefois, il a été très plaisant après la bruine qui a été coutumière après le passage de solstice d'hiver! A noter qu'il est plutôt bien balisé et que la carte de Jo Macé est suffisante pour palier au seul manque que nous avons contaté! De bonnes chaussures imperméables étaient toutefois indispensables car, la terre était particulièrement "amoureuse"!




Malgré l'univers cotonneux ambiant, le village est plein de charme et a été restauré joliment avec, sur le parking au pied de l'église, un banc! Les randonneurs comprendront... Clermont-Soubiran se nommait auparavant Clermont-Dessus et faisait écho à un autre village, lui aussi non loin de Garonne et également sur une hauteur: Clermont-Dessous ! Le nom de ce dernier peut paraître de ce fait saugrenu, mais pour cela il faut se fier au fleuve justement et à son cours ! Clermont-Dessus est bien en amont de Clermont-Dessous et de ce fait son altitude également :143 m pour 114,5m, mais cette dernière raison n'est que secondaire malgré tout!




Dans les brûmes près de Mestrebenat : Coujetou et son pigeonnier!



Rigou sur la crête avant d'arriver à Jeangris où, en toute liberté, nous attends tous crocs dehors un énorme dogue allemand! Le passage étant impossible vu la détermination de l'animal et pas un humain en vue, nous avons du rebrousser chemin et longer la serre en bord de bois vers Guillonet -et un peu au-delà- avant de reprendre un chemin de castine en sens inverse et en suivant le haut des cultures (la carte IGN est toutefois nécessaire pour ce faire) .



Le bois à notre gauche, la vue est dégagée sur la vallée de la Nèguevielle où l'on voit l'église de Ste Croix en face et, en bout de bois à gauche, la tâche blanche de la maison de Calpré où nous aurions dû nous retrouver en ligne droite de Jeangris! Plus bas la route et la barre des arbres bordant le ruisseau!



L'église de Ste Croix semble très isolée dans un paysage très valloné.


La petite maison de Calpré vue de l'est.



La maison de Calpré et le chemin que nous n'avons pu emprunter...menant 300m plus haut à Jeangris que le dogue allemant, tranformé en Cerbère baveux, nous a interdit !



Le ruisseau au nom qui fleure bon les Pyrénées: le Nèguevielle.



Toujours le Nèguevielle et, à gauche, l'arbre attaqué par les piverts.



Détail de ce tronc que les piverts ont patiemment percé!





La croix à l'entrée de Ste Croix, où se tient également une belle maison de maître gardée par un chien d'attaque qui fait boutoir contre le portail de fer. Un peu usant....





Arrivée près de lieux.



Porte d'entrée.



L'église de Ste Croix près du village de Rodes dans la vallée de la Nèguevielle. Elle s'étale, imposante, au-dessus de son cimetière.





Le clocher et ses cloches toujours en place.



Une tombe...somptueuse et ... ostentatoire!



Sans doute le portrait -peu amène tout de même- de la dame qui repose ici!vertueuse peut-être mais pas souriante!



Une fenêtre curieuse dans le mur de l'église...




Le bel agencement des murs et de la toiture...




Le cimetière possède quelques tombes aux décors ostentatoires, signe de l'aisance évidente et revendiquée de quelques uns de ses paroissiens! Nous quittons les lieux pour nous engager dans le vallon creusé par le ruisseau de Combe d'Auvergne, vers la chapelle d'Aureillac.

Au XIX° siècle des érudits avaient émis quelques hypothèses, eu égard à la toponymie des lieux, d'une voie antique dite "Clermontoise" reliant la commune de Clermont(!)-Dessus à l'Auvergne...et pourquoi pas aux Pyrénées (ruisseau de Nèguevielle)! Cette hypothèse s'appuie sur la ressemblance des noms ainsi que des" portions encore bien conservées" qui se voyaient en 1860 dans la vallée du "ruisseau de Nèguevielle entre Brissou et Jouanou". A signaler que de nos jours Jouanou est un hameau ruiné. Nous emprunterons ce segment avant notre dernière montée sur Clermont-Soubiran.




En cette saison les champs sont semés et une légère végétation fait son apparition donnant un joli velouté à ces pentes.



La petite chapelle romane récemment restaurée, Notre Dame d'Aureillac, surgit dans sa blancheur irréelle, isolée à mi pente. Elle témoigne d'un habitat primitif éclaté ainsi que des activités se partageant entre les sommets de la serre et celles du fond de vallée près de l'eau.



La date de 1787 est bien lisible et témoigne sûrement de restaurations anciennes à cette époque.




Vue de la chapelle vers la vallée puis, vers les hauteurs remontants en direction de Clermont-Soubiran, toutefois invisible derrière le repli.



Porte donnant au-dessus de la chapelle et de facture gothique.



Détail de la porte au sud et ses inscriptions.



La chapelle dans sa simplicité.



Le paysage alentours est particulièrement sauvage dans les ondulations de la serre.



Dans la montée, la petite chapelle isolée dans son vallon.



Au delà de la vallée du Nèguevielle au sud, une vue sur les hauteurs que nous avons parcourues et le château d'eau près du château de Bernède.



Le chemin longe la combe dont le hameau d'Espérou est la pointe, perpendiculaire au ruisseau de Nèguevielle.


Toute la douceur des collines qui reverdissent enfin!



Au point culminant du circuit, ce passage d'animaux passant d'un vallon à l'autre. Au loin la vue se dégage vers le sud-est.



De la plana, la vue s'évade au delà de la vallée creusée par le Nèguevielle vers la dernière serre au delà de laquelle coule Garonne.



La ferme de Jeanpau.




Presque à notre hauteur: Clermont-Soubiran.




Dans la prolongation, la butte sur laquelle se pose Clermont-Soubiran...et fument, invisibles, les tours de la centrale de Golfech!


A gauche invisible, la route qui fut la voie clermontoise entre Brissou et Jouanou, longe le champ !


Sur la Nèguevielle, le moulin de Malet.



Vignes sur l'ancien hameau disparu de Juanou avant la montée vers Clermont-Dessus.



Le chemin de montée bordé de beaux arbres et les vignes vues sur l'image précédente.



Source captée.



Remontée vers le village.




Pigeonnier de la Bastide à l'arrivée.

Curiosité du jour.

Dans la terre humide et meuble du sommet de la serre surplombant Saint Urcisse, une belle trâce fraîche et nette de blaireau. Cet animal, comme les chevreuils et même un chien domestique en maraude, à suivi ce sentier pour traverser et s'enfoncer dans les taillis vers la combe. Une petite pluie et elle s'effacera...

Aucun commentaire: