Carte de Cassini
Souvenir du temps de la navigation sur la Garonne six mois durant, les ports sont indiqués tel le Port de Boudou. Rien ne subsiste aujourd'hui hors la voie de chemin de fer et le canal latéral à la Garonne. Ces nouvelles circulations en ont sonné le glas, coupant définitivement la population de son fleuve familier. On remarque également que l'ancienne N113 n'existait pas, ni aucune autre route susceptible de subir les colère du fleuve. La voie terrestre principale empruntait les coteaux loin des vallées humides. Les serres elles, ont changé le cours du fleuve en infléchissant et contraignant sa course vers l'ouest, ceci jusquà son estuaire libérateur... La rive gauche sera donc plus ample et la vue sur la vallée plus belle des hauteurs de sa rive droite. Tel le Pech de Berre dominant sa confluence avec le Lot, Boudou offre un point de vue sur sa confluence avec le Tarn qui n'a rien à lui envier. Monté paresseusement de Toulouse à peine contraint par les derniers contreforts du Massif-Central sur une terre qui l'accueille généreusement, le voici face au Pays de Serre. Il s'étale, s'élargit, comme un immense lac auquel il ressemble avec majesté, puis prenant de la vitesse il passe le goulet d'étranglement aux pieds de Boudou avant de se heurter à Auvillar.
Malgré un temps brumeux totalement contraire à cette randonnée qui fait la part belle aux vastes paysages vus des hauteurs, nous partons du parking de l'église. Il y a sur un panneau la proposition de trois autres randonnées dont la nôtre qui sera parfaitement balisée et bâptisée "Randonnée des 2 écluses" de manière trompeuse : il nous réservera un vallon majestueux et... vertigineux! Splendide de toute façon mais qui se mérite!
Ici vous cheminez en partie sur le chemin des pèlerins, ces panneaux vous ramènent à une dure réalité eu égard aux 1106 km qui vous séparent du but !
Après une descente rapide, car raide, de Boudou à l'ancienne N 113, nous traversons la voie ferrée puis le pont sur l'écluse dans une ambiance cotonneuse... D'un coté l'eau a été évacuée pour, sans doute, effectuer quelques réparations, de l'autre il est tel que nous sommes habitués à le voir.
Le tourisme fluvial sur le canal est en pleine expansion et les écluses automatiques ont remplacé les éclusiers habituels. Leurs maisonnettes, semblables à celles des gardes-barrières car construites par des ingénieurs ont été revendues à des particuliers. Toutefois elles gardent encore les anciennes plaques d'identification et les distances qui séparent deux écluses. Nous remontons le cours du fleuve qui se rapproche sensiblement de notre chemin. Celui-ci a été réhabilité en "voie verte" de Toulouse à Bordeaux". Cette voie est praticable à pied bien sur mais aussi aux vélos, et autres rollers. Les engins motorisés quant à eux ne sont pas admis...tant mieux! Nous arrivons maintenant au dernier pont carrossable sur la Garonne avant Castelsarrazin. Il s'élance au-dessus de la voie ferrée, puis du canal avant de passer le fleuve. Nous nous apercevons que l'eau a une curieuse couleur rougeâtre à travers les arbres car à cet endroit une étroite bande de terre sépare le canal vide à notre fleuve arborant une teinte étrange, bien visible dans la grisaille ambiante.....
Sur cette image, le chemin est bien visible et, quel bonheur!, un escalier permet de monter sur le pont afin de voir de plus près ce qui donne cette flambante couleur rouge aux eaux...
Les piles du pont et les chariots qui permettent l'entretien.
Vers l'aval vu de la rive droite, on note dans les arbres les nids gigantesques de guêpes tueuses...
Vers l'amont, à droite du plan d'eau de 400 hectares, la réserve ornithologique et le port de plaisance. Nous verrons plus tard, des hauteurs, le bateaux qui s'y abritent. L'eau ici est moins teintée, les courants y sont bien moindres.
C'est bien ici au nord, que l'eau prend de la vitesse..et donc de la couleur! Au delà, la langue étroite de terre et le reflet argenté de la voie verte qui longe le canal où nous retournerons. Nous apercevons, puis parlerons, avec les personnes ayant coloré les eaux (produit non toxique) afin d'étudier les courants afin de parer à d'éventuelles pollutions...Des prélèvements sont effectués dans le même temps des déplacements de la personne responsable, durant toute la journée...
Nous reprenons notre chemin en faisant plusieurs rencontres: écureuil, grues, cormorans....ces derniers se régalent des basses eaux qui piègent sans doute encore, des poissons imprudents.
Cette grue cendrée s'envole, dérangée dans son repas...et nous voici à la seconde écluse!
Après un parcours sur terrain plat, nous allons attaquer une forte montée sur la serre. Hélas le brouillard ne se lève pas...
Après la rude montée, le chemin visible sur la droite, nous mène sur les sommets à travers de belles vignes.
Du même point de vue mais tourné vers l'aval, au premier plan à gauche le Tarn qui se jette dans la Garonne qui s'étale largement en généreux plan d'eau.
On imagine le paysage durant une journée ensoleillée, voici Garonne qui file vers Auvillar, vue des hauteurs. Omniprésente.
Cliquez sur l'image pour voir le port et ses bateaux (faire "Précédente" pour revenir sinon c'est la fermeture!) là bas c'est le paradis des oiseaux! Nous croisons également quelques anciennes cabanes des champs faites de briques : nous sommes en Midi-Pyrénées !
Nous croisons cette curieuse maison sur les hauteurs flanquée de ses 2 pigeonniers....
De la route de crête nous voyons ce que nous réserve les derniers kilomètres : la plongée au fond du vallon et le chemin de remonté, bien visible vers Boudou dont on voit le clocher à gauche!
Quelques uns de ce jolis moutons semblent nous regarder de manière...ironique, non?
Commençons par le plus facile, la descente, le but dans la ligne de mire!
La terre est maigre sur la serre. Cette partie, qui est la voie du Saint Jacques du GR 65, est aussi nommée GR de pays "Quercy-pays de Serre". Ici nous sommes à la croisée des deux! Arrivé sur les hauteurs, dame Garonne est toujours présente ....
Un croix sur laquelle de nombreux pèlerins ont posé des cailloux...
Nous nous rendons à la table d'observation un peu en dehors du bourg en surplomb du fleuve.
Vers Agen....et vers la Garonne toute rose qui coule à nos pieds...au loin le pont de Coudol où se trouvait les observateurs. Les deux dernières images démontrent que les deux rives sont différentes. La rive droite culmine et le fleuve vient y buter....
Dans le village quelques maisons de briques de terre crue en rénovation.
La brique crue est elle aussi rès présente.
L'église elle est enduite. On voit le panneau comportant le plan des randonnées partant du lieu.
Curiosité du jour
Le printemps se prépare, malgré le brouillard.....quel bonheur!
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