mardi 5 février 2008

N° 18 Boudou, vallons et combes vers Saint Pierre d'Ax, 10 km, dénivelée simple 83 m

Nous revoilà à Boudou, pour tout dire le dernier parcours nous a plu...et frustré par le brouillard qui s'est immiscé entre le paysage lointain et nous...
Mais aujourd'hui le soleil brille et c'est avec l'espoir d'avoir quelques belles perspectives que nous partons.


Surprise! La Garonne est encore testée, mais cette fois-ci, la couleur a été versée en aval de la confluence et non dans le Tarn, en effet, les parties rouges se sont déplacées, témoignant de courants qui ne se mélangent pas! En agrandissant les images, vous apercevrez les deus ponts qui mènent à Saint Nicolas de la Grave en aval (cliquer dessus et surtout retounez au blog par "Précédente" sinon c'est la fermeture!)




La vieille croix présente au niveau de la table d'orientation prend des couleurs nouvelles sous le soleil... Nous partons vers le cimetière qui, contrairement à l'habitude, n'est pas adjacent à l'église et descendons vers la combe. Cette fois encore le sentier est, et sera, toujours bien balisé : il s'agit du circuit N° 1. que vous trouverez près du parking de l'église. Après un petit bout de route nous descendons à gauche à flanc de combe où paissent tranquillement quelques jolis chevaux.




C'est un élevage de pur-sangs arabes qui dévalent vers nous à toute allure, la queue au vent en secouant leurs fines têtes camuses. Ces chevaux élégants font quelques démarrages fulgurants !Malgré les friandises, quelques fruits secs, que nous aurions voulu leur distribuer, il nous ignorent avec superbe pour remonter en haut de la colline. Au delà, la nature reprend ses droits : le terrain accidenté ne comporte plus d'habitations visibles, les arbres ont gagné du terrain malgré quelques rares prés encore présents. C'est le calme, aucun bruit de machine ou de véhicule quelconque....




L'herbe reverdit avec force dans ces chemins loin de la civilisation qui, le ruisseau traversé, remontent vers la route sommitale. Ce tracé, hormis un chemin suivant en fond de val ce même ruisseau de Sérène, ne sera que montées et descentes des serres vers les vallons. Il en sera de même pour un autre sentier suivant à couvert le ruisseau de Sauréze. Nous remontons vers la route, la dénivelée de cette combe est de 93 mètres.






Maison aux deux pigeonniers de Vigué sur la route de crête.



Sur la serre ce n'est que succession de vallons. Celui-ci, que notre vue survolle pour s'atarder sur les habitations blanches au loin, cache le ruisseau de Saint Pierre qui, passant tout près de l'église de Saint Pierre d'Ax à qui il doit son nom, va se jeter dans le Saurèze. La Garonne est toute proche.

A travers les branches tortueuses des fruitiers très présents dans ce paysage qui ondule, on peut voir le clocher de l'église de Boudou à la même altitude au delà des vallées que l'érosion a patiemment creusées. L'eau est omniprésente ici. Sur la route de crête qui se faufile vers Bonnet, la vue s'élargit et les tours de Golfech deviennent visiblent. A leur droite, dans la masse sombre des arbres, se cache le château de Goudourville auprés duquel nous sommes passés il y a quinze jours. Le soleil, l'ai pur, la vue qui ne rencontre plus s'obtacle, nous respirons largement: le printemps n'est plus loin. C'est une très jolie randonnée et le temps est vraiment idéal dans cette nature en devenir....De l'autre coté, dans le contre-jour, la ligne des maisons de Boudou d'où pointe le clocher de l'église paroissiale. Les moutonnements des collines découvrent et transforment les perspectives comme le montrents les images qui suivent, avant de s'ouvrir sur la joliepetite église blanche et ses peupliers, qui nous attend au fond du val, solitaire.








Quelques informations sur l'église Paroissiale Saint-Pierre d'Ax à Boudou:
son époque de construction primitive est de 1210 et elle est cite en tant que possession de l' abbaye de Moissac en 1240. Reconstruite en grande partie est au XVII° siècle avec remaniements jusqu'à la deuxième moitié du XIX° siècle, son auteur ou maître d'oeuvre est inconnu.









Pimpante comme aux premiers jours, elle nous attends et nous notons la seule et unique porte d'entrée extrêmement basse, semblable à celles qui étaient réservée au malheureux cagots autrefois....Ces personnes étaient des boucs émissaires un peu comparables aux intouchables indiens, mais c'est une autre histoire, celle de la Gascogne ancienne....

Nous quittons les lieux, pour longer la vallée élargie de la Sauréze et ses fermes présentes sur les coustals, avant de virer vers une large combe dont le chemin monte paresseusement vers les bords d'un bois puis les sommets.



Sur cette colline qui ressemble assez à un tumulus, trône ce pigonnier isolé qui appartient au domaine de Sautou, cache derrière de vieux cèdres, plus haut. Après un passage ombragé en bordure de bois, le soleil inonde ces prés qui commencent à verdir doucement. Cette longue montée accuse un peu plus sa pente après quelques deux kilomètres et voilà les vignes du domaine fraîchement taillées, suivies de cerisiers dont les fleurs sont déjà là...nous sommes au début du mois de février !










Un petit bout de route et nous plongeons le long de la serre blanche vers le ruisseau de Sérène. Ici le sol est maigre et laissé en friche. La végétation sauvage morte est triste et donne une impression d'abandon...Seul le haut de la serre couvert de terre arable est cultivé, le long de la route, avec quelques cerisiers.








Nous sommes sous le village de Boudou que nous voyons là haut et nous descendons encore. Les chemins, sans doute très anciens, sont magnifiques. Nous pensons qu'à la saison chaude ce doit être un enchantement. Ici seuls les oiseaux sont bruyants! Et les divers engins motorisés n'ont ni empuanti ni défiguré les lieux...pas encore!




C'est au bas du vallon que nous rejoignons le GR 65, qui mène à Compostelle. A droite il file vers Malause et, à gauche après quelques hectomètres le long du ruisseau, nous remonterons vers Boudou. Cette dernière ascension, toutefois, sera moins longue mais plus rude que la précédente!


Le chemin suivant le ruisseau et les enfrichements. Dans la montée, un dernier regard sur le chemin parcouru parmet de faire le point et de revoir les lieux où nous sommes passés... Cela permet de jauger la réalité du terrain et sa représentation sur une carte! mais déjà quelques potaux électriques signalent la présence de la route et la fin du périple.




Au passage nous voyons encore un dernier pigeonnier dans une ferme. Et dans la fraîcheur qui tombe, nous rejoignons notre véhicule encore plein du beau soleil qui nous a accompagné.

Curiosités du jour

Au bas de la vieille porte de l'église se St Pierre d'Ax, un lézard pointe déjà le bout de son nez! N'est-ce pas trop tôt?

Et aussi, les premières fleurs sauvages...avec des couleurs printanières et ensoleillées!

Ainsi que les bourgeons veloutés, mâle et femelles, d'un noisetier (photo Fanch)

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