vendredi 29 février 2008

N°22 Le Nomdieu, entre les deux Auvignons, 14km, dénivelée simple 76 mètres

Carte de Cassini




Sur cette carte on note l'évolution de l'orthographe des toponymes tels: Le Nom Dieu(Nomdieu), Beaulens(Baulens) et Bats(Bax). Les lacs de Lambronne et le Lamontjoie n'existaient évidemment, pas encore .


Si l'histoire des villages ne vous interresse pas,pouvez passez le descriptif suivant:



Beaucoup de lot et garonnais ne situent pas bien Le Nomdieu car, sans doute situé trop loin des grands axes de circulation entre notre département et celui du Gers. Il se situe dans un vallon où coule le Petit Auvignon. Cette ancienne commanderie templière fortifiée a été fondée à la suite du don de Gaston V de Béarn et de sa tante Gilia de Beauville vers 1154. L' église est consacrée avant 1170, selon J. Benaben. L' église est consacrée avant 1170. Des dons accroissent le capital dans la 2e moitié du XII° siècle. Au XIII° siècle, Nomdieu comprend une communauté de frères et un hôpital. Le bâtiment sud-est avec baies géminées date du XIII° siècle. Des coutumes sont accordées en 1304. En 1367, dans un contexte d' insécurité, le commandeur vend 30 emplacements de 7, 20 mètres sur 10, 80 pour bâtir des maisons servant de refuge aux habitants : celles-ci doivent comporter un mur extérieur en pierre prolongeant le mur existant, et ne peuvent dépasser le rempart en hauteur ; la largeur des rues est de 6 mètres ; des fossés et des portes complètent la défense. Le village est pris par les Anglais en 1439. Selon un état du XVII° siècle, le logis possédait 5 niveaux desservis par un escalier en vis : l' habitation était aux 3e et 4e, au-dessus des chai, prison et greniers. Dans une cour ceinte de murs, se trouvaient château, chai, pressoir, écurie, four, puits, grange, église et cimetière. Jean Pol de Cardeilhac d' Ozan la restaure à la fin du XVII° siècle. Elle est divisée et vendue à la Révolution. En 1851, la mairie-école est édifiée sur les plans de Menjoulet, architecte à Nérac, sur l' emplacement d' un bâtiment acquis en 1843 dont les fondations sont conservées. En 1860, la commune décide de restaurer et d' agrandir l' église. Le château adossé à l' église à l' ouest est démoli, et son emplacement employé pour la nouvelle construction. Les travaux sont achevés en 1877, par Dupin, entrepreneur, sur des plans de Verdier, architecte du 3e arrondissement : les murs de la nef sont exhaussés de plusieurs mètres et la voûte reprise, un mur de refend ménage une sacristie dans l' ancien choeur, un corps de bâtiment de plan centré est édifié à l' ouest, avec portique et clocher. En 1865, le bâtiment sud-est est approprié par Verdier en presbytère, et reçoit un escalier dans la tour d' angle. Au XIX° siècle, le cimetière au nord de l' église est déplacé et son emplacement est bâti. La plupart des maisons ont été reconstruites au cours du XIX° siècle. (Informations Patrimoine de France)












L'église est remarquable par son impressionnant clocher. Il reste quelques vestige du village ancien, dont la porte et un mur de fortification ci-dessous.











Un bâtiment très fin de XIX°



Après un petit tour du bourg, direction vers le sud en remontant le Petit Auvignon. Nous passons les bâtiments de la ferme de Saint Denis.



Lors de notre dernière randonnée, nous avions aperçu la chapelle de Saint Lary, perchée sur sa crête aux quatre vents, sur fond de grands cèdres. Le domaine était alors invisible car placé légèrement en dessous. Il se dévoile aujourd'hui, face au soleil du sud et protègé des vents septentrionaux.





Nous passons La Plèche et sa ferme abandonnée, toujours en suivant le cours du Petit Auvignon.







Vers Pinchon, sur l'autre rive, une ferme totalement ruinée que nous avions entrevue.





Le vieux lavoir de Gougeon a, lui aussi, manqué de soins.








Les "pastencs*" bordant le ruisseau, profitent d'un élargissement du vallon. (* prés, autrefois communaux, bordant les parties innondables des cours d'eau.)









Au delà d'une autre ferme en ruine, la maison aux volets vert de Pinchon, d'où nous avions pris quelques photos lors de notre précédente randonnée. Le fait d'être en dessous, donne également l'impression d'être plus près.







Toujours entouré des grands arbres, dont de majestueux cèdres, et encore desservie par ses chemins d'origine non goudronnés, la belle ferme de Pessotte encore en état. Seul, ce qui semble être un des plus vieux bâtis, sans doute l'originel, a perdu sa couverture et tombera bientôt en ruine.







La partie ruinée, réservée aux bêtes en dernier lieu.






Quelques toitures ont été sauvées.








Nous poursuivons notre route sur ce superbe chemin herbeux ensoleillé. Environ un kilomètre plus loin, annoncé par le parc de vieux arbres, voici le château de Bax.












Une famille de Batz (branche des Galard ?) est mentionnée dans les actes du Nomdieu au milieu du XII° siècle. Situé à proximité de l' église Saint-Pierre-Sainte-Eutrope et dominant le Petit Auvignon, un corps de bâtiment rectangulaire en pierre de taille pourrait de la fin du Moyen Age. En 1469, Jean V d' Armagnac cède Bax à Michel de Lisle. Au début du XVI° siècle, il est acquis par Pierre du Faur. Des travaux sont exécutés au tournant des XV° et XVI° siècles, comme l' attestent les meurtrières et la fenêtre à traverse ornée de cavets dans le mur ouest. Un mur de refend divise le corps principal en deux pièces, desservies par un escalier qui se situait sans doute dans le vestibule. Une enceinte cantonnée d' une tour d' angle est édifiée au sud. En 1618, il est acquis par Bertrand de Garaud d' Ornesan, puis en 1641 par Jean Touton, sieur du Colomé. Bax est racheté par les Ducos de Saint-Barthélemy, qui font effectuer d' importants travaux durant la 2e moitié du XIX° siècle : construction de la cuisine et d' une tour ronde adossée à la façade ouest et abritant l' escalier en vis suspendu, ajout de pièces du côté ouest, construction des dépendances autour de l' église, plantation du parc. La partie sud du corps de bâtiment principal a brûlé au milieu du XX° siècle.


Nous ne la voyans pas car les lieux sont privés, mais il y a une é glise paroissiale Saint-Pierre, Sainte-Eutrope à Bax du XIV° siècle, sécularisée pour devenir un édifice à destination agricole. La paroisse est mentionnée au milieu du XIII° siècle, dans un acte de donation des seigneurs de Bads (Bax) à la commanderie du Nomdieu. Selon J. Benaben, le commandeur de Nomdieu est seigneur de Bax à la fin du XIII° siècle. L' église de Batz (écrit de cette manière sur la carte de Cassini) ou Bax est un édifice rectangulaire à chevet plat. Elle est vendue en 1830. Le cimetière est transféré à Baulens en 1874.


(Informations Patrimoine de France)




Nous contournons Bax par la route montant vers Baulens qui, bien que ne dépassant pas les 122 mètres d'altitude, ne domine pas moins la vallée du Petit Auvignon jusqu'à Montagnac sur Auvignon.






Panorama jusqu'à Montagnac.







Autrefois le chemin de randonnée passait au pied de Bourrichat que l'on voit au premier plan et, partant de la en trait vert vers la gauche, l'ancien chemin, labouré depuis et transformé en drain.








Dans Baulens, ce hangar recouvert de tôles de bidons soigneusement aplatis, que les ans ont débarrassées de leur revêtement et uniformément rouillés. Ce bâtiment et sa couleur d'une sourde flamboyance, a gagné un charme inattendu.










L'église de Baulens a perdu son clocher-mur. La paroisse mentionnée en 1326, dans les Comptes des Subsides. Elle porte le vocable de Saint-Martin, puis de Saint-Laurent. La reconstruction de l' édifice est prévue en 1874 sur des plans de Verdier, architecte de l' arrondissement et auteur de l' agrandissement de l' église de Nomdieu ; les travaux sont ajournés, la commune ne pouvant payer les deux chantiers en même temps. Elle est reconstruite en 1897 par Moussière, entrepreneur, sur des plans de T. Teulère, architecte du département. Le nouvel édifice est orienté à l' ouest, contrairement à l'usage. En 1901, un affaissement apparaît : Gouget, architecte au Passage-d' Agen, place des tirants, remplace la voûte en brique par un lambris, pose des drains. Le clocher pignon étant lézardé a été récemment réparé par les habitants de Baulens.









De la route de crête menant à Francescas, nous avons son château d'eau en ligne de mire. Il culmine à 171 mètres, et à plus de 50 mètres au-dessus de ce village.





Nous contournons l'ancien château de Baulens avant de descendre puis traverser un petit ru qui se jette dans l'Auvignon. C'est l'Auvignon que nous suivrons pour remonter vers le nord et rejoindre Le Nomdieu.







Nous passons la vieille ferme de Bazon.




Le rideau d'arbres suit l'Auvignon et sur les hauteurs toujours les grands cèdres signalant d'antiques et riches demeures.











Le moulin de Biamont vient d'être restauré.









Nous entrons dans un bois et dérangeons quatre culs-blancs qui s'enfuient prestement sous les couverts. A l'agrandissement de l'image (retour par "Précédente") on voit deux d'entre eux à gauche, entre les rangs d'arbres. le bois de La Ville n'est pas loin et l'eau abonde.





Après avoir longé ce bois de peupliers, nous montons à Cap du Bosc. Ce toponyme courrant dans notre région signifie la fin du bois. L'occitan dit "la tête".







Par delà la vallée de l'Auvignon, Baulens.










Le sentier passe entre deux lacs successifs qui reflètent le ciel blanchissant du soir.










Nous traversons la route montant à Baulens où de longs camions chargent les fûts allongé des coupes de peupliers.





Toujours Baulens au levant.







Et du ponant nous voyons la crête verte des buissons soulignant le chemin vers le Cap de la Coste. Au delà, dans la descente, le Nomdieu. Sur la route nous rencontrerons 4 tables d'orientation avec autant de maximes latines inscriptes dans la pierre. Les piliers de soutennement sont ornés de croix templières, en rappel à la vocation ancienne des lieux. Nous contournons un bois et longeons une cassure du terrain avant de trouver ce petit groupe de chèvres et brebies dodues chaperonné par une jolie jument anglo-arabe. Le petit groupe n'a pas peur de nous et il est clair que leur horloge interne indique qu'il est l'heure de rentrer et surtout, de manger.








Et c'est ce qui se passe. Ils filent à toute vitesse vers la bergerie, laissant la jument un peu triste.






Au pied du Cap de Bosc, nous passons deux lieux-dits significatifs, le premier se nomme l'Infernet et le second Purgatoire. Il fallait filer droit autrefois! Avant de monter à Laroque visible sur l'image, nous passons sur un charmant pont à dos d'âne d'une arche passant sur le Grand Auvignon.





Il se prélasse mollement en nombreux méandres dans cette vallée de faible déclivité. Mais nous obliquons vers l'est pour attaquer une pente un peu raide et traverser succesivement deux routes, la première conduit à Fieux et la seconde au Saumont (le mont boisé en occitan).






Quelques vues vers la vallée d'où nous venons et, passé le point culminant, le village du Nomdieu blotti dans son vallon apparaît dans la lumière dorée soleil couchant. Il n'y a plus qu'à se laisser glisser vers lui.




Un dernier regard vers Saint Lary et c'est la descente.

Une dernière vue somitale et nous sommes au pied de l'église près de notre véhicule.

Encore un regard sur ces jaillissantes fleurs persistantes du printemps et nous rentrons. A signaler qu'une carte est nécessaire car il y a des absences de balisage par endroit, dûes sans doute à des arbres ou arbustes disparus.
Curiosités du jour

Ce bleu rafraîchissant des pervenches
Et, déjà là, les chenilles processionnaires traversant la route!