mardi 30 septembre 2008

N° 37, Penne d'Agenais, du Boudouyssou au plateau de St Michel en passant par le sentier romieu du Gr 652, 13km, dénivelée cumulée 450m

Nous nous garons place Gambetta près de l'église Mercadiel après trajet sous un soleil très incertain que voile une petite brume. Dommage pour ce parcours qui fait la place belle aux points de vue élevés vers le sud et ses pechs mais également vers le nord et le cours du Lot.

Cette semaine, pas de carte de Cassini car elle se trouve à la césure de 2 cartes différentes et la tentative de jonction des deux n'est pas idéale.



Nous passons à droute de l'église et descendons vers Garlane en passant sous la Porte de Ricard. Tel est le nom occitan donné à ce fils d'Alienor d'Aquitaine et d'Henri II Plantagenet : Richard "Coeur de Lion" et surtout en ces terres " Oc e no" (oui et non) pour sa capacité impulsive à changer rapidement d'humeur....
C'est le fils préféré de sa mère avec qui il a passé son enfance à la cour de Poitier et , bien que connu pour ses faits d'armes, il reste également un poète et musicien de talent.
Ce nom, évidemment, signale une place forte anglaise durant la guerre de cent ans!
Toutefois les curieux trouveront de plus amples informations sur les nombreux lieux historiques ici:



Dans la descente nous passons devant le fontaine de Ricard...



La route traverse la D661 en sifflet et nous croisons ce beau frène qui se découpe sur ce fond doré qui bute sur la ligne des arbres bordant le ruisseau du Boudouyssou.

En chemin nous remarquons ce curieux soutènement de fossé fait de bois entrecroisés.

Nous suivons, peu ou prou, le cours du Boudouyssou et derrière nous se dégagent les ondulations des pechs avec, à travers la brûme légère, la blancheur des pierres des maisons de Penne.
Nous passons Magnac et son église à clocher mur contre lequel vient s'appuyer une maison de particulier. Pour information, au delà de cette église, on peut trouver un parking calme sur lequel on peut trouver un panneau avec le plan de trois randonnées. Pratique quand il y a du monde à Penne!

Le chemin bordé de tournesols est paralèlle à la D661 et de Metge se dirige vers la maison forte de la Roche.

Et toujours, Penne et le plateau de Saint Michel se découpe au loin.

Le Boudouyssou se dégage.

La maison forte de la Roche en réfection. On devine sa position privilégiée de surveillance de cette vallée.

Après la maison forte et le moulin de Boubourel, invisible sous les arbres, nous montons par un chemin très pentu mais ombragé, vers le château de Noaillac.

A mi-pente la maison forte, malgré le voile blanc qu'un soleil pâle n'arrive pas à soulever, se détache sous la colline boisée où se trouve sur l'autre pente, la Citerne .

Dans le bois, la terre est sèche. Malgré cela ce joli champignon a fait éclater le couvercle qui l'enserrait sans dommage pour son chapeau blanc laiteux! L'automne s'annonce...

La montée continue assez facilement car la chaleur n'est pas trop forte. Cette partie est d'ailleurs suffisamment balisée pour n'être pas trop vigilant et admirer le paysage. Et nous voici aux pieds du château.

Ici le pied des murailles éclate sous les couleurs éclatantes des crocus jaune.



Superbes fleurs...

Le château de Noaillac se dévoile.
C'est à ce moment là que le balisage aurait bien besoin d'être revu . Le commentaire sur les cartes de Jo Macé est indispensable si on ne veut pas passer du temps à tester toutes les possibilités car, ce n'est qu'une fois bien engagé sur le chemin qu'arrive la confirmation que nous ne nous sommes pas trompés!
Certaine balises sont cachées par la végétation.
La confusion vient également du croisement de deux circuits plus celui du GR 652 qui ajoute des interrogations. Dommage que chaque itinéraire de soit pas indiqué par un chiffre lorsqu'une confusion est possible et, lorsqu'il n'y a qu'un circuit, par une balise de couleur pour confirmer....c'est ce que nous pensons chemin faisant. Cette partie, avec trois passages de barrières si tendus que nous avons du forcer pour sortir et remettre le piquet, demandent une grande attention et un beaucoup de sueur.

D'ici on a la meilleure vue...
Au-delà le mur cache le parc et, au bout de la route, le chemin s'enfonce dans le bois. Il va longer la crête sud durant quelques centaine de mètres.
Nous notons que ce chemin est ancien car les roues ferrées des charrettes ont laissé leurs marques en creusant les pierres en saillies.



Une dernière vue somitale avant une descente qui est très raide, bien regarder où on pose ses pieds! Nous rejoignons le croisement de quatre routes et nous dirigeons vers Merle en laissant le bien nommé pech de Belle Vue sur notre gauche et au second plan sur l'image. C'est là que nous passerons vers des pâturages qui, aujourd'hui, seront sans bétail ! Si vous craignez les vaches choisissez plutôt de passer à gauche de ce pech !

Une très jolie vue champêtre sur le hameau de Lamoutette et l'église de St Martin des Cailles. Sur la gauche, la vallée où le Lot se prélasse.

Détail de ce charmant paysage avec ferme, vaches et l'église isolée de cet habitat éclaté dans les couleurs adoucies par proximité de l'automne.

Dès la Vignasse nous montons entre les pruniers dans un chemin bordé d'un roncier plein de pesantes grappes de mûres! Après un sentier herbeux que nous prenons à droite nous grimpons dans un bois que nous ne quitterons qu'en sortant de la tranchée des Anglais. Superbe parcours mais difficile eu égard aux problèmes de balises et de barrières déjà signalés!

A la jonction des circuits situés à la première palombière, nous longeons la crête nord de St Michel. Coté sud, le pré devenu étroit signale le bout de l'éperon.



Avant la tranchée des Anglais cette trouée dans les arbres qui surplombe le Lot laisse voir le château de Ferrassou sur l'autre rive.

Vue des restes de ce qui constituait un éperon barré et de la Tranchée des Anglais qui défendait Penne sur sa partie la plus accessible donc fragile. Un énorme fossé a été creusé au premier tiers du XIV° siècle pour défendre la cité sur son point faible. La volume retiré a permis de créer une énorme levée de terre avec deux tours. Ce sont les restes de la tour nord, seule encore visible et dite Tour de St Michel, qu'on peut voir ci-dessus. Ecroulée au début du XIX° siècle, elle figure encore sous ce nom sur un plan cadastral de 1830.


Détail des pierres qui ont été fixées. On peut se demander jusqu'à quel point ces belles pierres, manquantes sur lae soutènement de la levée de terre, n'ont pas servi à bâtir à peu de frais quelques belles demeures alentours...



En descendant vers la porte de Ferracap, nous dominons Penne d'Agenais et constatons de ce fait la necessité à l'époque de protéger ses arrières....




Su l'autre coté de la descente la vue se dégage enfin sur le château de Ferrassou et l'église d'Allemans sur l'autre rive. Ce toponyme signale une ancienne occupation alémanique.


Port de Penne, au bord du Lot, sa gare et l'ancienne voie de chemin de fer vers Paris, détronnée par la TGV qui file aujourd'hui d'Agen via Bordeaux.


La porte de Ferracap se profile ainsi qu'un autre parking extra-muros.


La Porte de Ferracap fut autrefois le lieu où l'on exposait les comdamnés aux yeux de villagois et des pèlerins se rendant à St Jacques de Compostelle. Nous avons emprunté partiellement ce sentier le GR 652 qui est un sentier secondaire allant de Gourdon à la Romieu où il rejoint la Via Podiensis.

La vue se perd vers le sud-est, au dessus de Penne là où se situait le vieux château maintenant ruiné. Le paysage que nous avons parcouru au delà de la D 661 est sous nos yeux tout entier où domine le pech pointu face à la maison forte de la Roque !


Note périple nous mène à Peyragude (pierre aigüe en occitan) site ancien et sa grotte, dédiée aux pèlerinages.



C'est là que se tient l'église en forme de croix grecque construite au XIX° siècle. Nous suivons les balises qui se sont enfin assagies et nous font descendre dans le vieux village médiéval par des rues pitoresques et pentues.





La pierre calcaire contient parfois du grès gris et des inclusions de terre cuite.




La place de la mairie et ses cornières de brique rouge sous un soleil enfin retrouvé.

La mairie.



Et les escaliers (sans doute inexistants au Moyen-Âge) de la bien pentue et bien nommée rue Bombecul! Ce qui nous change agréablement des insipides et ridicules noms de peintres, d'écrivains et autres fauvettes...J'en passe! Messieurs et mesdames les maires, penchez-vous sur votre patrimoinepassé ou présent, et faites que vos villageois s'approprient le sol qu'ils occupent...

Flanez dans le village:




Enfin nous quittons le village intra-muros du Moyen-Âge par la Porte de la Ville nous regagnons la place Gambetta où nous retrouvons notre véhicule. Le village mérite à lui seul une visite approfondie .....