mardi 27 novembre 2007

N° 9 Saint Jean de Thurac, des hauteurs de la première terrasse à l'espace étroit entre canal et Garonne,10 km,dénivelée simple 79 mètres

Carte de Cassini



On voit sur cette carte la Garonne buter sur la première terrasse au niveau du château de Goth (écrit Gouts comme cela se prononce en occitan) démontrant la position stratégique de celui-ci. Au-dessus se trouve St Romain le Noble dont nous avons parlé lors de la randonnée N° 7 . Au dessus de St Jean (pas encore "de Thurac") ainsi que sur les pentes au sud, les points signalent, selon la légende de ces cartes, des vignes. Elles ont aujourd'hui disparu, bien que nous ayons vu une antique jouaille! Les toponymes présents à cette époque, témoignent que les bâtis et hameaux que nous y trouvons encore, sont vieux d'au moins 200 ans. Certains, inconnus de nous, prouvent également leur disparition pure et simple...

Nous sommes ici au bord du canal lattéral à la Garonne et nous pouvons voir la voie verte qui permettra de le suivre tout le long sur un chemin goudronné mais interdit aux engins motorisés.


Ecluse du Noble

La voie verte après l'écluse change de coté. On voit au loin, la hauteur de la première terrasse où se trouve le château de Goth. Beaucoup de toponymes de Moyenne-Garonne portent le nom de cette tribu "barbare", sous cette forme ou celle de la prononciation occitane qu'elle avait sur la carte de Cassini (Gouts).

Le Noble

Voici, entre canal et Garonne, le Noble, sa maison de maître et son pigeonnier à puissants pieds de pierre et randières (pour éviter la présence des rats) .


Le pigeonnier. La piste d'envol se situe dans le clocheton et toujours tourné hors des vents dominants.

L'imposante maison du Noble.

L'ensemble du Noble avec son pigeonnier caché sous les arbres.



Mary


Le domaine de Mari, extrèmement près de la Garonne trouvait ses ressources dans le commerce par les gabarres, le fleuve étant navigable 6 mois par an à cette époque. Une cale se trouvait au bout du chemin bordé de vieux buis. Il possède une petite chapelle et de nombreux communs. Il developpe également un grand nombre de bâtis. L'apport de limon, lors des sorties du fleuve de son lit, rend les terres meubles et fertile dont les grands arbres du site ont généreusement profité. En contre-partie ces colères dévatatrices ont également été destructrices. Elle ont laissé des trâces, incité les propriétaires à l'inscrire sur les murs, même si le souvenir s'efface peu à peu.








On peut appercevoir à mi-hauteur du second carreau de la fenêtre, un trait noir (environ à 2 mètres du sol) . Il s'agit en fait du rappel de la hauteur de l'eau lors de la crue de 1930.

On devine "crue mars 1930" . Agrandir pour voir et revenir par "Précédente".

Encore un pigeonnier de Mary.

A l'arrière de Mary les bâtiments sont aussi nombreux et importants qu'en façade.


Ici, non loin de la belle maison bourgeoise de Mary, sans doute les communs avec un pigeonnier.

Pigeonnier précédent vu de près et encore en service ! Les pistes d'envol sont au sud et à l'est, hors des vents dominants.

Ceci est également un pigeonnier de la maison de maître, posté à l'angle de la façade.

Belle porte d'entrée de Mary sur une partie plus ancienne.


Ce pigeonnier fait partie du bâti ancien.

La chapelle orientée traditionnellement, le choeur à l'est.

Autre angle de vue du parc

Bâtiment principal et sans doute le plus récent tourné vers la Garonne d'où les propriétaires bateliers tirait leur richesse.

L'allée de buis allant autrefois à la cale. Aujourd'hui la route passe devant la maison, et l'herbe à remplacé la castine originelle.

Garonne présente au bout de l'allée sur un à-pic où se situait la cale de débarquement des marchandises et éventuellement des voyageurs.



Derrière les palmiers planté sur le bord, les bancs de sable déposés par le fleuve après son changement de direction. Le contre-jour dessine la silhouette de cet immense chêne, qui trouve sans peine toute l'eau qui lui est nécessaire.

Les peupliers qui sont de gros consommateurs d'eau, environ 100 litres/jour, trouvent ici quantité à leur mesure. Pour qui ou pour quoi l'épouvantail que l'on aperçois au loin ?

Guillemis


A Guillemis autrefois il y avait un couvent...Est-ce ce bâtiment? Et au-dessous, comment au fil du temps, agrandir généreusement une modeste maison !


Ici on se préoccupe des colères de Garonne que l'on voit de ses fenêtres!

Saint Jean de Thurac vu de Guillemis. La D 813, ancienne N 113, le canal ainsi que la voie ferrée Bordeaux-Toulouse sépare le village du hameau de manière significative.

La voie ferrée, vue vers Bordeaux.

A droite la voie ferrée et à gauche la D813. Une vue vers Toulouse.


Eglise de St Jean de Thurac, romane avec un clocher ostentatoire de la fin du XIX° siècle.

Choeur et contreforts


Rosace


Modeste pigeonnier de St Jean de Thurac.


Montée, très rude, sur la première térasse de Garonne! Nous passons en moins de 2 kilomètres de 42 à 175 mètres d'altitude! Mais la vue est splendide. Dommage que le soleil ne permette que des contre-jours photographiques et qu'une brûme légère persiste au loin. De l'autre coté du fleuve, la vallée s'étale largement et les serres, celles sous lesquelles poussent des cultures diverses, brillent comme points d'eau.


Côté sud: la garonne à contre-jour.

A 5 kilomètres à vol d'oiseau, Caudecoste sur l'amorce de la terrasse sud. La vallée s'étale paresseusement et permet une vue lointaine. Parfois il parait que l'on peut voir par temps clair, la chaine des Pyrénées.

En cours de chemin nous trouvons cette antique joaille , deux rangs de vigne que ponctuent les fruitiers, ceps et échalas en cette saison automnale et qui faisait partie de l'économie de base des fermes de Moyenne-Garonne.

Ici la montée donne une vue plongeante sur la vallée et la joaille à peine visible en bord de route, perdue au bout du pré au loin après le virage. Le paysage est superbe!

Nous arrivons (enfin!) à Figou sur un des points culminants.


Visible de très loin, le moulin en ruine entre Figou et Bourrut. Nous nous détournons de notre chemin pour le voir, mais l'accès de près est quasi impossible. Là nous sommes sur la route de crête entre Garonne et Séoune. La aussi, la vue se dégage et nous voyons aparaître la blancheur de la bastide de Puymirol la bien nommée (la colline d'où l'on voit bien en occitan)!

Coté nord-est, d'un blanc éclatant dans le soleil : la bastide de Puymirol.

Arrivé à Loule passer entre les 2 rangées de peupliers et la clôture, puis longer par la droite les jeunes pins pour descendre vers le bord d'une combe boisée que nous longerons en tournant à gauche durant un petit moment avant de bifurquer à droite. Nous descendons prestement vers Thommas, ouvrant et fermant des clotures électriques...au milieu de bouses impréssionnantes, heureusement les vaches étaient rentrées à l'étable !

Nous rejoignons là en partie le circuit de St Pierre de Clairac . De suite le chemin remonte vers Le Cornal où, comme souvent, un petit lavoir trouve sa place, grâce à l'eau qui sourd du bas de la serre.



Avant l'arrivée au Cornal, accroché à la pente le petit lavoir, mais il faut encore monter plus haut.

Hameau du Cornal (gracieusement écrit le Cornard sur la carte de Cassini) dont on voit, tout à gauche, une maison forte contre laquelle s'appuie une extention en appentit.

L'image qui suit le démontre. La belle fenêtre à menaux a un montant "mangé" par le mur qui y trouve appui. La porte de style gothique sur laquelle elle a été percée ultérieurement, témoigne des changements constants. La petite maisonnette comporte un ancien four, elle aussi a dû être remaniée.

De Lavesque sur la plana, la vue sur la vieille maison forte, laisse voir que sa position verrouillait cette partie de la vallée. Au loin Bon Encontre et Agen.

Lavesque et son point de vue sur deux vallées celle de la Séoune au nord et de Garonne au sud.



Vue vers la vallée de la Séoune que celle-ci a creusé patiemment au cours des millénaires.


Plus à l'est, toujours le long de la même vallée, la blancheur de la bastide de Puymirol, perchée sur la couronne calcaire comme un navire.



L'image, à ce moment de la journée, ne donne pas le sentiment de beauté sauvage de ce parcours, mais tant pis! Le ru coule un peu en contrebas à gauche .
Passé les maisons de Maleci, nous nous engageons dans un bois. Fraîchement débroussaillé, un superbe chemin suit les méandres d'un ru qui va se jetter dans le ruisseau de Rival qu'il nous faut traverser après avoir passé les deux chemins qui mènent à de vieilles fermes isolées. Ce lieu-dit se momme Cul de Sac, et porte bien son nom! La combe est étroite et profonde et le soleil d'automne finissant n'y arrive plus à cette heure de l'après-midi. Le temps a été longtemps sec et cela ne pose aucun problème. Il faudra toutefois songer aux jours de pluie qui rendra le parcours glissant et périlleux. En particulier la montée sur la voie goudronnée, très raide sans rien pour s'aider, dans l'angle que fait la route entre Pelleran et Pierron. Cette partie est commune avec la fin de notre randonnée à St Romain le Noble. Il faut dire que la descente, qu'a vrai dire nous n'avions même pas vue, est encore plus dangereuse si on veut descendre! Prudence donc!

Nous profitons de la voie verte qui suit le Canal latéral à la Garonne. Ce chemin goudronnée conduit tous ceux qui se déplacent sans moteur de Toulouse à Bordeaux...et l'inverse bien sur! Ici on regarde vers la ville rose avec la voie ferrée qui passe à droite!

Et ici on regarde vers Bordeaux avec la D813 à droite et le village de Saint Jean de Thurac au fond!



Curiosité du jour





Sur les grilles du domaine de Mary, une passiflore et ses fruits de la passion dont hélas, la saveur n'égale guère ceux qui poussent sous les tropiques!

Toutefois une belle tâche de couleur dans les brumes automnales!